Le décret tertiaire est une règlementation impactant profondément le paysage de l’immobilier professionnel en France. Avec un objectif ambitieux de réduction de la consommation énergétique, il impose aux entreprises concernées de prendre des mesures significatives pour améliorer l’efficacité énergétique de leurs installations. Ce guide s’attache à clarifier les points essentiels de cette réglementation environnementale, détaillant les obligations légales pour les bâtiments tertiaires et offrant un aperçu des perspectives offertes par ces réformes conséquentes.
Historique et définition du décret tertiaire
Le décret tertiaire, adopté en 2019, s’inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Son ambition est de réduire drastiquement la consommation énergétique des bâtiments tertiaires en France. Ce décret actualise et précise les objectifs fixés par la loi ELAN, incitant à une transition énergétique substantielle, dans le prolongement de l’Accord de Paris sur le climat.
La notion de secteur tertiaire englobe une variété d’activités comme les espaces de bureaux, les commerces, les établissements de santé, les écoles et les infrastructures culturelles, entre autres. Le décret impose aux propriétaires et aux locataires d’immeubles d’entreprise d’améliorer la performance de leurs installations, avec des objectifs de réduction énergétique de 40 % d’ici 2030, de 50 % pour 2040 et de 60 % à horizon 2050, prenant l’année 2010 comme année de référence.
Il ne s’agit pas ici d’une simple obligation réglementaire, mais d’un changement de modèle économique qui peut conduire à une meilleure compétitivité et à une réduction des coûts d’exploitation. Le décret tertiaire impose des déclarations annuelles via la plateforme OPERAT, gérée par l’ADEME, pour suivre la consommation énergétique des entreprises.

Les secteurs d’activités concernés par le décret
Les structures qui occupent plus de 1 000 m² à des fins tertiaires sont soumises aux obligations du décret. Cela inclut notamment :
- Les bureaux et les services administratifs
- Les commerces et centres commerciaux
- Les hôtels et structures hôtelières
- Les établissements de santé comme les hôpitaux, cliniques et maisons de retraite
Dans le cas de bâtiments mixtes, il est indispensable que la somme des surfaces à usage tertiaire atteigne ce seuil pour que le décret s’applique. Cela implique une collaboration soutenue entre propriétaires et locataires des lieux, qu’il s’agisse de rénovation d’installations existantes, d’adoption de nouvelles technologies ou encore de modifications structurelles.
Impacts et obligations pour les entreprises
L’application du décret tertiaire revêt plusieurs implications pour les entreprises concernées. Celles-ci doivent impérativement mettre en œuvre des actions visant à réduire leur consommation énergétique. Les obligations annuelles consistent notamment à déclarer leur consommation sur la plateforme du gouvernement et à établir un plan d’action lorsque les objectifs ne sont pas atteints. Ces démarches ne se limitent pas à la mise en place de technologies avancées, mais peuvent inclure des actions aussi variées que :
- Rénovation des infrastructures énergétiques existantes
- Introduire des systèmes de gestion de l’énergie automatisés
- Utilisation de matériaux et d’équipements à haute efficacité énergétique
Cette approche proactive permet non seulement de respecter une réglementation environnementale mais offre aussi une opportunité de transformation des modèles d’affaires. La maîtrise des coûts énergétiques contribue également à la durabilité et à la compétitivité des entreprises.
| Action | Description |
|---|---|
| Déclaration annuelle | Soumettre les données de consommation énergétique avant le 30 septembre |
| Rapport prévisionnel | Elaborer un document technique sur la stratégie énergétique |
| Plan d’action | Mettre en œuvre des mesures correctives et préventives |
Exceptions et cas particuliers
Bien que le décret tertiaire couvre une vaste typologie de bâtiments tertiaires, certaines exceptions existent. Les constructions temporaires, les bâtiments à usage de culte, ainsi que ceux achevés après novembre 2018 peuvent ne pas être soumis à ces nouvelles obligations. Chaque entreprise doit donc scrupuleusement évaluer son statut par rapport aux exérgèses du décret pour déterminer la conformité nécessaire. Il est fondamental de rester informé des mises à jour législatives pour éviter des pénalités en évolution.
Ces dérogations ne doivent pas masquer l’ampleur des changements qu’impose le décret, mais elles soulignent la diversité et la flexibilité nécessaires pour s’adapter à un spectre d’activités varié.
Les objectifs ambitieux du décret
Les objectifs du décret visent plusieurs finalités, dont la réduction des émissions de carbone et la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables. Les investissements ciblés dans les énergies vertes, la formation des employés et l’optimisation des processus industriels ou tertiaires forment un socle solide pour l’amélioration continue. Voici un tableau récapitulatif des objectifs principaux fixés :
| Échéance | Objectif de réduction |
|---|---|
| 2030 | Réduction de 40 % |
| 2040 | Réduction de 50 % |
| 2050 | Réduction de 60 % par rapport à 2010 |
En investissant dans des projets de rénovation et d’amélioration de l’efficacité énergétique, les entreprises peuvent non seulement atteindre les objectifs fixés mais aussi réaliser des économies considérables à long terme.
Qu’est-ce que le décret tertiaire ?
Le décret tertiaire est une régulation qui encadre la consommation énergétique des bâtiments à usage tertiaire avec des objectifs de réduction précis jusqu’en 2050.
Quelles entreprises sont concernées par le décret ?
Les entreprises qui occupent des locaux à usage tertiaire couvrant plus de 1 000 m² sont obligées de se conformer au décret.
Comment déclarer la consommation énergétique annuelle ?
La déclaration doit être effectuée annuellement via la plateforme OPERAT avant le 30 septembre de chaque année.
Quelles sanctions sont prévues en cas de non-respect du décret ?
Les sanctions peuvent inclure des mises en demeure pouvant aboutir à des amendes allant de 1 500 à 7 500 euros.